Anna Vincent
- DN MADe Cinéma d'animation
Étudiante en Diplôme National des Métiers d’Arts et du Design Cinéma d’Animation à l’ésaat, je passerai mon diplôme en 2023.
J’ai suivi pendant 12 ans les ateliers d’Arts Plastiques de Sylvain Dubrunfaut à l’école d’Art d’Armentières. J’y ai reçu une bonne formation sur les différentes techniques graphiques, et mené des projets d’illustration : par exemple, redessiner une affiche de film d’horreur avec les 4 couleurs d’un stylo-bille. C’est Sylvain qui m’a parlé de l’ésaat, où il avait lui-même étudié. J’ai ensuite eu l’occasion d’aller aux portes ouvertes où j’ai croisé des étudiants de 2ème année qui mettaient en avant la qualité des cours. Un autre avantage de cette école est sa proximité avec mon domicile et surtout sa gratuité.
une pratique soutenue du dessin
J’ai préparé un Bac S, ce qui me permet d’être à l’aise dans les cours scientifiques, notamment le cours de Sciences physiques. Le rythme de travail de mon ancien lycée était assez soutenu en Terminale, donc j’ai vu peu de différence en DNMADe. Il faut bien s’organiser : c’est possible de respecter les délais et d’avoir du temps pour soi ! Dans les matières générales, c’est le même type de devoirs qu’au lycée mais orientés Cinéma d’Animation (écriture de synopsis, exercices de physique appliqués) ; en revanche, dans les matières artistiques, c’est très différent. Il faut dessiner en dehors des cours, notamment pratiquer le dessin d’observation, s’entraîner à utiliser des techniques qu’on ne maîtrise pas. J’avais du mal à dessiner pour moi mais les cours m’ont donné des sujets de dessin assez intéressants qui m’ont permis de trouver de l’inspiration, des sujets auxquels on n’aurait pas pensé, notamment les décors : on dessine souvent beaucoup de personnages mais le décor, c’est aussi très important.
J’ai également choisi cette formation car c’est un tremplin pour différents secteurs en plus de l’animation. Par la suite, j’aimerais me diriger dans le secteur du jeu vidéo, peut-être en tant que concept artist ou UI artist. Le concept artist travaille en préproduction d’un film d’animation ou d’un jeu vidéo ; il crée l’univers et l’atmosphère du film. Cela nécessite un important travail de documentation, de recherches graphiques. Il faut dessiner beaucoup pour présenter ses intentions à la production. L’UI artist – User Interface artist -, lui, designe l’interface pour un jeu vidéo (utilisation du jeu, boutons, barre de vie, etc.) quand le FX artist en 2D s’occupe des effets spéciaux (poussière, liquide, feu, éclair, le tout traité en 2 dimensions) pour les dessins animés et les jeux vidéo.
L’ésaat m’a permis d’améliorer mes compétences (anatomie, composition, couleur, dessin numérique et traditionnel). Et, bien que nous soyons assez suivis sur le plan scolaire, avec des professeurs à l’écoute, la formation m’a permis de gagner en autonomie.
un projet
un décor pour créer une ambiance
Comme je l’ai dit, le décor est extrêmement important, que ce soit en Cinéma d’animation ou dans un jeu vidéo. C’est pour cette raison que j’ai choisi de présenter un projet de décor sur le thème « Temple en ruine et surnaturel ». Il s’agissait d’un exercice de recherches et de Concept art, réalisé en février/mars 2021. Nous devions réaliser un décor en respectant une contrainte imposée (par exemple : intégrer les ruines d’un temple, un ruisseau, une cabane délabrée) et un thème choisi entre 4 propositions (surnaturel, maléfique, féerique et extraterrestre).
Je suis partie sur un décor avec un design plutôt tourné vers le réalisme, inspiré de ce que l’on peut voir dans certains jeux vidéo. J’ai tout d’abord dû faire beaucoup de recherches sur les forêts (qu’est-ce qui fait d’une forêt une forêt ?), sur l’architecture (celte, asiatique…) et aussi sur la façon de représenter le surnaturel. Ce travail m’a permis de découvrir tout le processus de création d’une illustration (idées et recherches), jusqu’au dessin final.
J’ai réalisé des recherches documentaires et des recherches graphiques, pour ensuite sélectionner les idées intéressantes, les développer et les organiser. J’ai aussi appris à monter un dossier graphique pour présenter ses recherches et le décor final et comment composer un décor intéressant visuellement.
J’ai trouvé intéressant que la 1ère année de la formation mette l’accent sur le travail selon des méthodes traditionnelles tout en abordant le numérique. Cela nous permet d’avoir de bonnes bases sur différentes compétences, techniques et supports et d’être polyvalents. Le dessin d’observation, le modèle vivant et les cours d’anatomie m’ont permis de beaucoup évoluer dans mes techniques de représentations. La formation m’a aussi ouverte sur de nouvelles techniques. En 1ère année, on apprend et découvre beaucoup, on nous pousse à aller au-delà de ce qu’on sait faire. C’est l’apprentissage des outils qu’on applique dans des mini-projets. Les projets en deuxième année seront plus ambitieux, avec des partenariats (les Espoirs de l’Animation notamment) et on apprendra à maîtriser de nouveaux logiciels.