Bun Chaï Ly
- DN MADe Cinéma d'animation
Étudiant en troisième année de Diplôme National des Métiers d’Arts et du Design Cinéma d’Animation à l’ésaat, je passerai mon diplôme en 2023.
C’est d’abord ma sœur qui m’a parlé de l’ésaat car elle y avait préparé son baccalauréat en 1999, et comme je m’intéressais à l’art et au dessin, c’est tout naturellement que j’ai postulé ici après le collège. Elle me parlait de la qualité des cours et de la grande écoute des professeurs mais aussi de l’ouverture d’esprit dont fait preuve l’établissement. J’ai donc choisi l’ésaat à la fois pour son esprit, mais également pour sa proximité avec mon domicile, et surtout pour sa section Animation ; entre temps, le DMA est devenu DN MADe et j’y termine mon cursus post-bac.
un cadre bienveillant
L’école m’a beaucoup apporté, notamment sur moi-même. J’ai pris davantage confiance en moi, en ce que je fais et j’ai gagné en aisance à l’oral. J’aime tout particulièrement échanger avec les professeurs et trouver des solutions dans différents projets avec eux. Le dynamisme de l’école m’a vraiment plu. L’ambiance y est chaleureuse et tout le monde est bienveillant. On s’y sent bien. Par exemple, chaque section fait son Père Noël secret tous les ans. En 1 ère année, une camarade de ma classe m’a offert des pièces en chocolat mais j’ai perdu son cadeau et, je ne sais comment, les chocolats ont fini dans les affaires d’un professeur. Il nous a envoyé un mail de remerciement en pensant que l’on les lui avait offerts pour son rétablissement. Il ne sait toujours pas que c’est un malentendu !
Mention spéciale aux événements internes à l’ésaat, comme la journée des talents qui permet à chacun de s’exprimer et les journées portes ouvertes que je trouve toujours assez impressionnantes lorsqu’elles sont en présentiel.
Après le DN MADe, j’espère suivre la formation professionnalisante post-diplôme que propose l’ésaat et qui consiste à alterner des semaines en studio d’animation et des semaines en module workshop à l’école. Plus tard, j’aimerais bien travailler dans la mise en place de décors dans des films d’animation, en tant que background artist (c’est à dire celui qui crée la couleur, le style et l’atmosphère d’une scène). Mon souhait est également que mon projet de film de fin d’études se concrétise et que je puisse le produire après la fin de mon cursus.
un projet
participer à un concours étudiant national
Tous les ans, en 2e année, la classe participe aux Espoirs de l’animation, concours organisé par le groupe M6, à destination de ses trois chaines TV pour la jeunesse : Tiji, Canal J et Gulli. On dispose d’un mois pour réaliser un court métrage pour jeune public d’1 minute 30 maximum. C’est un vrai projet professionnel, avec une diffusion TV et internet des films finis, qui va de la préproduction (recherches graphiques de personnages, de décors) à la production du film (animation, montage) en passant par l’écriture (scénario, storyboard). Pour cette occasion, l’école a construit un partenariat avec le lycée Jean Rostand dont les étudiants du BTS Métiers du Son s’occupent de la musique, des bruitages…
Ce workshop long, qui se situe juste avant le stage de 12 semaines obligatoire, a pour objectif de mobiliser toutes les compétences qu’on a acquises durant le cursus. C’est l’un des rares projets qui se fait en groupe ; on doit s’entendre avec chacun de nos camarades et travailler ensemble sur un thème commun imposé par les commanditaires des films. L’année dernière, c’était
« Parler c’est se libérer ». C’était intéressant car on devait réaliser un scénario qui nécessitait de s’interroger sur la psychologie et les émotions d’un personnage.
Notre groupe avait pour public les plus petits (Tiji). On s’est inspiré du rendu graphique des livres pour enfants, et on a cherché des choses sensibles et colorées qui mettraient en valeur les émotions d’un petit enfant. On a donc pensé au système des couleurs, comme la colère représentée en rouge, la tristesse en bleu… et comment on pouvait le mettre en place. Nous est venue l’idée de petites créatures comme une chenille ou un oiseau. Le choix du dessin traditionnel aux crayons de couleur et à l’aquarelle, pour rappeler les dessins d’enfant avec les tâches, les tons et l’ambiance, s’est imposé. Pour le personnage, qui s’appelle Gabriel·le, on a cherché un design qui permettrait à tous les enfants de s’identifier, garçon ou fille, avec un prénom mixte et une morphologie assez ambiguë. A la fin de la phase de recherche, nous avons dû présenter nos idées au groupe M6 dont les représentantes nous ont prodigué des conseils pour la suite. Il fallait faire attention à bien respecter les attentes du cahier des charges des chaines.
Ce concours m’a beaucoup apporté, que ce soit dans la cohésion d’équipe mais aussi concernant ma propre autonomie. J’ai appris à mieux m’organiser mais aussi à prendre des décisions car c’est parfois difficile d’être confronté à différentes visions ; il faut savoir avancer, suivre ses envies et trancher parmi les avis et conseils qui nous sont donnés. Personnellement, je me suis occupé de l’univers graphique du film en réalisant quasiment l’entièreté des décors. Penser et produire en équipe a permis à chacun d’entre nous de faire ce qui l’intéressait. Et pour ne rien gâcher, notre film « Sors de ta coquille » a été récompensée par le Prix du public de notre catégorie !
Consacrer un mois à un tel projet, la majorité des cours étant banalisée, est l’occasion de véritablement s’ancrer dans la production d’un film du début jusqu’à la fin. Nous consolidons nos compétences techniques et évoluons davantage dans notre manière de travailler. L’équipe pédagogique nous pousse à aller plus loin que ce que l’on sait faire et à explorer constamment des écritures. Je me suis senti plus à l’aise dans la formation après avoir participé à un vrai projet professionnel.
Actuellement, je travaille sur mon film de fin d’études, c’est plus personnel et on est libre de traiter du thème que l’on veut. La mise en place de l’article au premier semestre de 3e année permet de réfléchir notamment sur les thèmes abordés dans notre film. C’est vraiment la concrétisation de nos études et la réflexion est davantage poussée.
stage à Special Touch Studios, société de production audiovisuelle