Justine Restancourt
- DN MADe Scénographies Culturelles
Étudiante en troisième année de Diplôme National des Métiers d’Arts et du Design, mention Événement, parcours Scénographies Culturelles à l’ésaat, je passerai mon diplôme en 2023.
Comme j’ai suivi une 1ère année de CPGE Design et Arts appliqués, je suis arrivée directement en 2e année de DN MADe et j’ai dû m’inscrire dans un projet que la classe avait amorcé l’année précédente. J’ai donc commencé sur les chapeaux de roue, pour rattraper mon retard ! Mais, le rythme étant moins soutenu qu’en prépa, les très bonnes bases que j’avais acquises m’ont permis de me mettre facilement au travail. Bien-sûr, il m’était difficile de comprendre à quoi faisaient référence les professeurs quand ils évoquaient des projets passés ! Néanmoins, ma crainte était davantage d’arriver en cours de cursus et de ne pas m’intégrer mais ça s’est très bien passé, car l’ambiance générale, dans et hors de la section, est agréable.
Quant à Roubaix, je ne vous cacherai pas que ce n’était pas la ville dont je rêvais pour faire mes études car son image n’est pas vraiment bonne. Mais, finalement, c’est une ville comme les autres et je n’y ai jamais vécu de mauvaises expériences. Au contraire, la ville de Roubaix organise de nombreux projets culturels, c’est assez agréable, et la proximité avec Lille propose aussi beaucoup de belles opportunités. Je ne regrette pas mon choix.
la volonté de se spécialiser
On peut se demander pourquoi je n’ai pas continué en CPGE. En fait, j’étais particulièrement intéressée par la scénographie de spectacles ou d’évènements culturels et je souhaitais intégrer une formation moins généraliste. L’ésaat est l’une des rares écoles présentant une mention spécialisée dans la scénographie culturelle, d’où mon choix. De plus, il s’agit d’une école de design offrant de très nombreuses formations supérieures, ce qui en fait un cadre ouvert et disposant de beaucoup de moyens techniques pour les projets. J’aimerais cependant qu’il y ait davantage d’interaction entre les différentes filières et pourquoi pas des projets entre les sections.
Je suis contente de m’être spécialisée car cela m’a permis, au travers des stages, de confirmer ma poursuite d’études. Bien que je n’aie pas de projet d’avenir précis, j’ai volontairement choisi la scénographie en raison du fait que c’est une discipline qui nécessite d’être polyvalent, entre espace, objet, graphisme et parfois même costume dans le cas du théâtre. Le scénographe est un véritable couteau suisse et c’est cela qui me porte. Pour l’année prochaine, je tente des écoles de scénographie de théâtre telles que le TNS et l’ENSATT. Je m’oriente vers la scénographie de théâtre dans un premier temps sans pour autant me dire que je resterai dans cette discipline.
un projet
exposer l’histoire d’une marque
Dans le cadre du cours de démarche de projet, en 2e année, un défi nous a été lancé. Il s’agissait d’un projet fictif de scénographie d’exposition pour fêter les 100 ans de la marque Citroën. J’ai trouvé cette idée particulièrement intéressante car le projet différait de que j’avais l’habitude de faire. Nous avions pour objectif de concevoir une exposition retraçant l’histoire de la firme autour de six modèles culte de la marque ainsi que de sa toute dernière innovation, la voiture Ami. Au premier abord, l’idée d’exposer des voitures nous a un peu surpris mais j’ai trouvé que c’était un joli challenge et nous disposions d’un espace important, ce qui n’est pas toujours le cas. Cela nous a amenés à réaliser un important travail sur l’espace et la circulation, et la mise en valeur de gros volumes.
Nous avons débuté par de nombreuses recherches sur la marque et son univers afin de retranscrire au mieux ce qu’évoque Citroën dans notre scénographie. Personnellement, j’ai abouti à plusieurs propositions s’articulant autour des différentes notions dégagées de la recherche autour de la marque.
La première proposition a mis en avant le confort des voitures en se focalisant sur l’intérieur des véhicules, la structure de chacun et les matériaux employés. Ce jeu sur l’intérieur-extérieur m’a par la suite poussée à réfléchir à la circulation du visiteur comme s’il était dans le véhicule, en questionnant les routes et les trottoirs.
Pour la deuxième proposition, j’ai souhaité mettre en valeur le caractère industriel et sériel de la marque Citroën avec la notion de chaine de production. Le visiteur suit alors la chaîne de production qui reprend l’histoire de la marque en jouant sur le contraste entre les modèles en éclaté et les véhicules finis, pour souligner l’idée d’une construction sans cesse renouvelée.
C’est ensuite vers le design des voitures que j’ai axée ma troisième proposition, en mettant en évidence l’évolution des formes des véhicules de la marque au travers de silhouettes reconnaissables entre toutes.
Ce travail était enrichissant dans la recherche de propositions ; on se rend compte qu’il existe de nombreuses façons de mettre en valeur un produit et que cela nécessite d’importantes recherches préalables. Cela a aussi mis en lumière le rôle de la scénographie dans le propos de l’exposition car elle influe sur la perception et la compréhension du visiteur.
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